LÜTZENKIRCHEN

Infos.

Voici la 3ème et dernière édition des  » EXPERIENCES SONORES  » à L’OPEN organisé par SUBTRONIC, où nous avons l’honneur d’accueillir cette fois Tobias LUTZENKIRCHEN.

Sur scène aux quatre coins du monde, Tobias accumule aussi les productions et figure régulièrement dans le top des téléchargements sur Beatport. Il fonde son propre label « tabula raza » avec Marc Romboy ( systematic ) en 2006, fait équipe avec John Acquaviva, remixe des sorties d’Olivier Koletzki et travaille avec Tomcraft !!!

Bio.

UN LONG WEEKEND AVEC TOBIAS LÜTZENKIRCHENGueule de bois, ca part en couille, odeur de clope froide, le nez qui coule, le cerveau en compte, je m’appelle comment déjà? …. : mission accomplie!
On aime tous se foutre la gueule a l’envers, se mettre minable, peter un câble… j’en passe et des meilleures… ca explique d’ailleurs peut être pourquoi il existe tant d’expressions pour décrire cet état.2008. L’Allemagne est au top, Berlin en ligne de mire, liberté totale, plus la peine de rentrer chez soi, l avenir est ici.

3 TAGE WACH
“3 jours sans fermer l œil” pour vous…Les ventes sont pulvérisées. 5000 copies commandées avant la sortie, 1 000 000 de visionnage sur Youtube. Ce morceau est la suite logique de ses 36 heures de folie. Il les a transcrites. Tout ce qu’il avait ressenti. Ce n est pas de la science fiction, c’est de l’éducation. Faites le tourner 3 jours durant et vous comprendrez, c’est une bonne production. Pas de star, pas de règle; pas de peine.
Peut être que tout a commence avec “No Fear” avec John Acquaviva, ou peut être avant, quand il est allé à Munich en 2005 pour une nouvelle vie.
Il devient le producteur de Tomcraft et se plonge dans la nuit munichoise. Ce nouveau raver sort de plus en plus de morceaux sous son nom propre. Tobias Lützenkirchen (ou Lutzenkirchen) est connu de tous les bons Dj’s comme producteur de genie, talentueux ingenieur du son, remixeur !!! on ne compte plus les collaborations.
Moitie cubain, moitie allemand, il en peut qu’aimer surprendre. “La créativité en s’achète pas” assure Tobias Lützenkirchen. “J ai très souvent vu des artistes, fiers de leur unique hit, dans leur studio a la pointe de la technologie, et qui se révèlent incapables d’en tirer le meilleur, encore moins de faire des morceaux que les gens voudront écouter.” Le talent en s achete pas. Vous naissez avec une certaine quantité de talent. Dans le cas de Lütze, son destin est d aller toujours plus loin.

PANDORA ELECTRONICA
“La musique libère l’esprit de toute frontière. Elle nous pousse au delà de la perception, elle nous libère littéralement. Affranchis des contraintes conventionnelles et conformistes, nous pouvons nous véritablement ressentir la vie car la musique nous donne la possibilité de mélanger communication universelle et expression illimitée.”Ouvrons cette boite et écoutons. Tobias est toujours la où on ne l’attend pas. Dans sa vidéo, il saute de partout en costume de lapin. Il nous surprend et pourtant fait toujours mouche quand il s agit de combler le public. Pandora electronica nous offre tout son talent de 2005 a 2008. Un album constitué uniquement de nouvelles productions. Pandora electronica, c’est l’histoire de Tobias Lutzenkirchen.

 

Interview.

Interview de Tobias LÜTZENKIRCHEN par Stéphane 

Tobias, peux-tu te présenter ?

Bien sûr. Tu connais déjà mon nom, mes amis m’appellent « Lütze ». Je suis quelqu’un de simple qui fait de la musique et qui aime faire la fête.

Tu as signé l’une des sorties les plus réussies du prestigieux label Great Stuff !! Et c’est là que tout a véritablement commencé… : un commentaire ?

En fait, c’est une histoire banale. Je ne connaissais personne, j’ai envoyé une démo à quelques labels. Puis Great Stuff m’a appelé pour me dire qu’ils aimeraient signer le titre Daily Disco… Je voulais aussi prendre un pseudo mais l’équipe de direction artistique de GSR m’a suggéré d’utiliser mon vrai nom. Je pense que c’était bien la meilleure chose à faire.

Tu affiches une discographie impressionnante : dis m’en plus sur certaines de tes productions ?

Je suis avant tout un producteur et un programmateur. Je travaille assez vite et j’ai toujours de nouvelles idées et de nouvelles sources d’inspiration. C’est la raison pour laquelle j’ai constamment envie de faire connaître mon travail, même si certains disent qu’il faudrait que je limite le nombre de mes sorties. Mais au fond, je m’en fous, je n’ai pas de démarche marketing, je suis un artiste…

Sur Beatport, tu figures souvent parmi les artistes les plus téléchargés… j’imagine que c’est très gratifiant sur un plan personnel…

Oui, c’est vrai. Mais je ne me dis pas tous les matins « t’es un type génial ! ». Je pense plutôt que tout musicien apprécierait cette situation, à savoir que les gens qui partagent mes goûts musicaux aiment aussi la musique que je fais pour eux, car c’est pour eux que je compose. Bien sûr, dans un premier temps, tu fais ce que tu aimes en studio mais ton objectif est toujours de sortir de bons morceaux que les gens de ton milieu puissent aussi aimer.

Pour toi, laquelle de tes productions reflète le mieux ce que tu es ?

Choix difficile. Je dirais, mes dernières productions. Je pense que l’un de mes meilleurs morceaux est « 3 Tage Wach ». Il sortira en Allemagne fin mars.

Quelles sont tes source d’inspiration ?

Il y a plein plein plein plein plein…. Mes voyages, les autres Djs, les autres producteurs, même certains morceaux pop qui passent à la radio ou encore les musiques « croisées » (qui transfèrent des guitares sur des séquenceurs par exemple)

Tu as également fait pas mal de remixes… avec qui as-tu déjà travaillé ?

Je pense que John Digweed, Meat Katie, Bloodhound Gang, John Acquaviva, avec qui j’ai aussi fait quelques disques, Yello, Coburn, et j’en oublie car la liste est trop longue, figurent parmi les plus importants pour moi.

Parle-moi de ton label Tabula Raza.

Ce n’est plus à l’ordre du jour. Je ne prévois pas de sortir de disque sur Tabula Raza tant que je n’aurai pas récupéré le nom du label. Et si je n’y arrive pas, alors je laisserai tomber tout projet avec eux. Tout cela pour dire que Tabula Raza n’a jamais vraiment été mon label, et c’est bien dommage car c’est ce qui avait été déclaré.

Entre temps, j’ai monté mon propre label, PLATFORM B, qui s’en sort pas mal pour l’instant, surtout en Allemagne. En ce qui concerne Platform B, je suis fondateur, directeur et responsable artistique, c’est donc bien mon label.

Parle-moi de ton studio.

Il se trouve en Bavière, en plein Munich, un étage en dessous des bureaux de Great Stuff… Je travaille en famille.

Tu joues dans le monde entier… Raconte-moi ton meilleur souvenir en tant que DJ ?

Le Brésil. C’était ma cinquième tournée, à la fin de l’année dernière, et comme d’habitude, c’était génial.

Je m’y suis aussi fait de très bons amis.

Et tu as encore le temps de produire ?

Je prends le temps de produire. Si je pense qu’il me faut plus de temps pour travailler sur mes productions, je n’hésite pas à lever le pied sur le booking.

En tant que DJ et producteur, que penses-tu du format MP3 ?

Tout porte à croire que c’est l’avenir. Depuis qu’il a été inventé et que les sites comme Beatport ont explosé, nous avons la possibilité de contrer les sites de partage. Je pense aussi que les vinyles ont encore de beaux jours devant eux. Ne serait-ce que pour les puristes qui leur vouent un culte. Je n’en dirais pas autant des CDs.

Parle-moi de tes projets musicaux pour 2008 ?

Tomcraft, Lutzenkirchen Album (double CD), au moins 3 sorties sur Platform B en vue. Le maxi Next Craft Music EP (Bavarian Experience), beaucoup de remixes, des maxis sur Flash Records, Stil vor Talent, Great Stuff, Baroque Records, Spinout, etc. Et beaucoup de dates. Donc du pain sur la planche en perspective, ce que j’ai toujours souhaité.

Tobias, des rêves à réaliser ?

Plus vraiment car je vis mon rêve ! j’apprécie chaque jour d’avoir la chance de pouvoir le vivre et j’espère le vivre longtemps.

Un moment important de ta vie ?

Mon installation à Munich. J’était super excité et c’était un véritable tournant dans ma vie.

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes qui se lancent ?

Restez vous-mêmes et respectez les règles du jeu. Ne retournez pas votre veste. Travaillez dur et encore plus dur. Ne laissez personne vous démoraliser dès vos débuts, car il faut vous laisser du temps pour évoluer.

Un dernier mot pour la route :

Je pense que la musique électronique est toujours un style (et peut-être bientôt le seul) à garder l’esprit de famille. Entretenons cette mentalité. Merci de me donner l’occasion de faire passer ce message. Amicalement, Lütze.